Pourquoi ce blog ?

Bienvenue à tous les visiteurs de ce blog !

Par le biais de ce blog, je souhaite vous faire part de mes positions politiques (les poser à l’écrit) sur certains sujets qui me semblent cruciaux et/ou peu abordés (crise des banlieues, rapports Nord/Sud, Ecologie, Fiscalité…).
De plus étant bien triste de constater à quel point les individus ont tendance à démissionner chaque jour un peu plus de leur rôle de citoyen, pour préférer un simple rôle de travailleur/sur-consommateur, ce blog sera ma très petite contribution pour essayer d’informer, faire connaître mes positions et ouvrir un débat entre citoyens.
Par ailleurs, à travers les articles de ce blog vous verrez que : faire des propositions est essentiel pour moi, car critiquer c’est bien, mais proposer une alternative c’est mieux !
D’où le titre de ce blog : alternatives citoyennes. Au reste, le but de ce blog n’est pas tellement pédagogique, pour cela je vous renvoie notamment vers des liens très intéressants.
Enfin, vos contributions, remarques, points de vue et critiques (constructives) sont évidemment les bienvenues.
Petite remarque : j’aurais parfois tendance à forcer le trait et à tenir des propos corrosifs, ceci dans l’unique but de rendre la lecture de ce blog plus captivante.

Martin Besnier

mercredi 21 juillet 2010

II.)B.) Crise et dette publique:

B.) DETTE PUBLIQUE :

On distingue déficit public annuel et dette publique (la somme des déficits). En France, la dette publique actuelle, qui regroupent l’ensemble des engagements financiers des administrations publiques, atteint environ 78% du PIB et le déficit public pour l’année 2009 était de 8% du PIB. Nombreux sont ceux qui tiennent des propos catastrophistes et démagogiques à propos de la dette, du style « Je suis à la tête d’un Etat en faillite », « ce sont nos enfants et nos petits-enfants qui auront à régler le problème de la dette et sur qui pèsent les dépenses d’aujourd’hui »…Justifiant alors des coupes dans les budgets publics…

Si les gaspillages publics existent et doivent être combattus, il faut tout de même rappeler certaines choses.
Rappelons ainsi que si notre pays est endetté, il dispose aussi de créances et d’actifs (parc immobilier, infrastructures, stocks, autres dettes détenues…) qui représentent à peu près la moitié de notre passif.
D’autre part, il faut assurer que l’endettement public est tout à fait acceptable et même souhaitable s’il est fait pour des dépenses d’investissement (dans les infrastructures d’avenir, pour faire face à la crise écologique ou sociale notamment), contrairement aux dépenses courantes.
En outre, 45% de la dette publique française est détenue par des français. En remboursant notre dette publique nous ne faisons donc, pour presque la moitié, que donner de l’argent à des français.
Par ailleurs, il faut mentionner que notre dette publique est très bien gérée par l’Agence France Trésor, qui réalise un très bon travail, nous permettant ainsi de disposer de taux d’intérêt bas, alors que le marché obligataire nous fait confiance pour rembourser notre dette puisque notre « note » (fournie par les fameuses agences de notations privées) est AAA.

Reste tout de même le gros problème des charges d’intérêts, qui occupent le deuxième poste budgétaire de l’Etat, avec environ 40 à 45 milliards d’euros chaque année. Rappelons ici que le SNUI estime que la fraude fiscale en France (et notamment celle de nos firmes multinationales) atteint chaque année environ le même montant… (Voir l’article sur la fiscalité internationale et européenne).
C’est autant d’argent qui ne va pas à l’éducation nationale, aux hôpitaux, à la police…et qui est en outre rendu le plus souvent à de riches épargnants disposant de nombreuses obligations d’Etat, favorisant ainsi une très injuste « redistribution inversée » des revenus.
En outre, on ne saurait oublier la peur que provoque le surendettement d’un Etat sur les marchés financiers.

Voici dès lors quelques propositions pour diminuer le poids des charges d’intérêts. Il s’agirait premièrement, et je vous l’accorde, cela n’a rien d’original, de trouver de nouvelles recettes fiscales et/ou d’augmenter certaines, pour financer nos dépenses publiques sans avoir à passer par l’emprunt (voir les articles sur la fiscalité internationale, européenne, nationale et écologique).

Par ailleurs, en cas de crise, comme cela a pu être le cas pour l’Argentine (et même si cela devrait sûrement se faire en accord avec nos partenaires européens), on pourrait imaginer passer par un rééchelonnement de la dette, qui renégocierait les conditions de remboursement de la dette (délais, taux d’intérêts…), au détriment des créanciers.

D’autre part, de manière moins préjudiciable à la confiance qu’aurait en nous les créanciers, il s’agirait de « monétiser la dette publique ». Le monopole du prêt aux Etats ne serait plus dévolu aux seules banques privées sur les marchés financiers. Ainsi, la Banque Centrale Européenne pourrait elle aussi émettre des emprunts (notamment ceux à long terme) aux Etats de l’UE tels que la France, à taux d’intérêt nul ou presque. Cela permettrait ainsi de diminuer ou d’éliminer les charges d’intérêts futures. Cette mesure crée de la monnaie, elle est donc inflationniste, mais tout autant que lorsque ce sont les banques privées qui créent de la monnaie, et on a bien vu à quelle point la soi-disant « discipline du marché » était légendaire.
Dans l’état actuel, une telle mesure est interdite par le Traité de Lisbonne, mais un traité, ça se change. En revanche, il faudrait convaincre nos partenaires européens et notamment nos amis allemands d’aller dans cette voie. Bref, cette mesure est tout à fait envisageable mais hypothétique tant que nos gouvernements, et donc une grande majorité de citoyens n’appellent pas une telle mesure de leurs vœux.
Enfin, pour financer notamment les coûts liés à notre défi écologique (la Recherche et Développement dans les technologies vertes et la science écologique notamment, les infrastructures durables…) ou encore mieux aider les pays en voie de développement à y faire face tout en se développant, il s’agirait de renforcer le pouvoir et les moyens de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et de faire en sorte qu’elle puisse elle aussi se financer par le biais publique.

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