Pourquoi ce blog ?

Bienvenue à tous les visiteurs de ce blog !

Par le biais de ce blog, je souhaite vous faire part de mes positions politiques (les poser à l’écrit) sur certains sujets qui me semblent cruciaux et/ou peu abordés (crise des banlieues, rapports Nord/Sud, Ecologie, Fiscalité…).
De plus étant bien triste de constater à quel point les individus ont tendance à démissionner chaque jour un peu plus de leur rôle de citoyen, pour préférer un simple rôle de travailleur/sur-consommateur, ce blog sera ma très petite contribution pour essayer d’informer, faire connaître mes positions et ouvrir un débat entre citoyens.
Par ailleurs, à travers les articles de ce blog vous verrez que : faire des propositions est essentiel pour moi, car critiquer c’est bien, mais proposer une alternative c’est mieux !
D’où le titre de ce blog : alternatives citoyennes. Au reste, le but de ce blog n’est pas tellement pédagogique, pour cela je vous renvoie notamment vers des liens très intéressants.
Enfin, vos contributions, remarques, points de vue et critiques (constructives) sont évidemment les bienvenues.
Petite remarque : j’aurais parfois tendance à forcer le trait et à tenir des propos corrosifs, ceci dans l’unique but de rendre la lecture de ce blog plus captivante.

Martin Besnier

jeudi 22 juillet 2010

I.) Décoloniser les imaginaires:

20% des habitants de la planète consomment 80% des ressources naturelles mondiales et produisent 70% des déchets mondiaux.

« On ne naît pas écologiste, on le devient » Nicolas Hulot.
« Nous n’héritons pas de la Terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants » ; « Il n’y a pas de solutions, mais des forces. Créons ces forces, les solutions suivront » Antoine de Saint-Exupéry.
Voire même :
« Plus de liens, moins de biens » ; « La croissance n’est pas la solution mais bien le problème » Serge Latouche.
« Penser global, agir local ».

Autant de formules qui nous appellent tous à évoluer, à décoloniser nos imaginaires. L’écologie est en effet un appel à une transformation politique collective mais aussi à un changement profond de nos modes de vie individuels. Nous sommes tous responsables, en tant que citoyens, consommateurs et travailleurs !

Pour dire clairement les choses, et même si je ne suis pas à une contradiction près puisque j’en fais partie ; j’en ai marre de cette société d’individus « ado-adultes » égocentriques, matérialistes et surtout conformistes qui n’ont tendance qu’à penser qu’à leurs petits plaisirs perso et à la surconsommation. Des plaisirs en outre toujours plus standardisés, qu’il faudrait assouvir si on veut « exister ; être quelqu’un ; être heureux », comme nous le rabâche chaque jour la publicité.
Nous autres occidentaux nous nous croyons libres, mais chaque jour un peu plus, nombreux sont ceux qui sombrent dans une « servitude volontaire » comme dirait La Boétie, par le surtravail et/ou la surconsommation.
Un mode de vie, une façon de penser qui contribue ainsi plus ou moins aveuglément à la marche du monde actuel. Il est admis que notre mode de vie n’est pas écologiquement « soutenable » de part le pillage des ressources naturelles, les pollutions et l’éventuel réchauffement de la planète qu’il engendre. Mais, il est aussi de moins en moins socialement (hausse des inégalités, société de concurrence et de compétitivité à outrance, stress et court-termisme…) et économiquement (chômage, dettes privées et publiques, dérèglementations…) viable.
On en est arrivé à se dire qu’il faut « travailler plus, pour gagner plus, pour consommer plus » pour soi-disant « vivre mieux ». Nombreux sont ceux qui pensent que c’est dans ce mode de vie que se trouve la voie du bonheur mais qui multiplient en fait les désillusions et les dépressions…Je force un peu le trait mais, la surconsommation agit selon moi comme une drogue. Elle procure un plaisir éphémère et artificiel et rapidement le manque et l’insatisfaction prennent le dessus, il faut ainsi consommer toujours plus pour se sentir satisfait (et non heureux).
D’autre part, dans cette société, « pour être, il faut avoir » ; ou plutôt, l’être de certains se résume malheureusement pour eux à leurs avoirs…On achète des biens ou des services non plus parce qu’ils sont utiles mais tout simplement parce qu’on a les moyens de se les offrir… Les « consommations ostentatoires », pour reprendre l’expression de l’économiste Veblen, sont destinées soit à montrer son statut social, à émettre des « signifiants de puissance », soit à faire croire aux autres que l’on possède ce statut social.
Enfin, nous vivons aussi dans une société d’individus qui n’osent jamais se remettre réellement en cause. Des individus qui fuient le face à face frontal avec eux-mêmes, qui ne prennent pas en charge leur destin, et qui suivent bien trop souvent l’avis et la vie de la majorité par peur notamment du conflit ou d’un rejet par celle-ci. Des individus qui n’imaginent plus assez que leur bonheur passe nécessairement par le fait de se préoccuper profondément du sort des autres.

Bref, dans les prochains articles, nous allons essayer de trouver des alternatives politiques concrètes à ce modèle de société ; par une reconversion écologique de l’économie autour d’une croissance et d’une décroissance économique sélective, par la fiscalité écologique et l’internalisation des coûts sociaux et environnementaux dans les prix, par l’évolution des secteurs de l’agriculture, de l’énergie, du transport, du logement…
Mais, je vous préviens tout de suite, les solutions ne sont pas toutes faites ; il faut encore les imaginer et les concrétiser ensemble.
Avec l’écologie, on ne sait pas trop vers quoi on va, mais en tout cas on sait ce que l’on quitte. C’est peut-être cette peur de l’inconnu qui décourage bon nombre d’entre nous, qui comprennent pourtant bien le message écolo.
Mais cette faiblesse peut être une force, après tout on sait bien où nous ont mené les grandes idéologies préconçues telles que le communisme…
L’essentiel c’est de se mettre en route, même si le but à atteindre n’est pas encore bien défini.
Par ailleurs, la crise écologique actuelle ne saurait être résolue sans que ne soit aussi réglée la crise sociale au Nord comme au Sud (en permettant notamment aux habitants du Sud de se développer de la manière la plus « soutenable » qui soit).

Mais avant tout ça, il s’agirait que les individus de notre société prennent conscience des limites de notre mode de vie et du défi gigantesque et difficile qu’il nous faut relever. Un défi qui pourrait bien dans une société d’individus un peu perdus et en quête de sens, nous en fournir un.
Il faudrait finalement retrouver le sens des limites, le goût de la lenteur et s’inscrire dans une pensée sage de la finitude. Fondamentalement, ce défi permettra sûrement à bon nombre d’entre nous d’enfin accepter la mort et de tenter du coup de faire de leur vie quelque chose d’intéressant pour les autres et pour eux-mêmes, au-lieu de continuer à vivre dans le déni de la mort, en la fuyant coûte que coûte par l’excès, la suractivité, la démesure…

Face au défi écologique qui nous attend, nombreux sont les pessimistes. Qui sait, ils ont surement raison ; mais quand bien même le combat serait perdu d’avance, à quoi bon mener une vie dénuée de sens ?
Le site internet de la fondation Nicolas Hulot dénote une distinction assez juste selon moi, à savoir que « la différence entre les pessimistes et les optimistes, après tout, c’est peut-être que les pessimistes n’ont rien d’autre à faire qu’attendre que la situation se dégrade et confirme ce qu’ils pensent. Tandis que les optimistes, eux, multiplient les initiatives, les élans, et mettent tout en œuvre pour que l’avenir leur donne raison ».

Pour finir sur un discours plus concret et constructif, on pourrait imaginer tout d’abord mettre en place une grande politique nationale d’éducation à l’écologie (même si je me rends bien compte du danger propagandiste que pourrait représenter une telle mesure). Cette politique de sensibilisation viserait à obtenir l’adhésion massive de la société à une transformation écologique de nos modes de vie, et tenterait notamment de mettre fin au mythe d’une croissance illimitée des biens, des déplacements, des services…
Voici les formes (non-exhaustives) qu’elle pourrait prendre :
Comme le propose la fondation Nicolas Hulot dans son pacte écologique, il s’agirait tout d’abord d’intégrer l’écologie dans les programmes scolaires de la maternelle à la terminale, de manière transversale (en science et vie de la terre, en économie, en sociologie, en philosophie…). D’autre part, les enseignants pourraient être davantage formés à ces thèmes ; tandis que dans l’enseignement supérieur et les formations professionnelles, la place de l’écologie pourrait être accentuée.
En outre, au sein des médias de masse, on pourrait imaginer la mise en place de campagnes de communication (comme c’est déjà un peu le cas, pour la réduction de nos déchets notamment). Les émissions et articles journalistiques de sensibilisation (à la télé, la radio, sur internet ou dans la presse écrite) pourraient être multipliés. Il faudrait d’ailleurs réfléchir à une taxation des pubs visant à vendre des produits polluants et/ou très clairement superflus ; à une interdiction complète de la pub sur les chaînes TV publiques (celles-ci pouvant être alors, en plus de la redevance, financées par une taxe sur les pubs présentes sur les chaînes privées, même si en l’état une telle réforme est impossible) ; ou encore une interdiction de faire de la pub pour les produits destinés aux enfants de moins de 12 ans.
En outre, on pourrait systématiser la procédure de l’ « Agenda 21 » à toutes les communes dans le cadre de démarches de démocratie participative, mais aussi dans les entreprises, les administrations, les écoles…

Pour être honnête, j’ai beau jeu d’écrire ce que je viens d’écrire et d’être prosélyte comme je viens de l’être (ce que, j’espère ne pas trop être dans ma vie de tous les jours). Je ne vis pas moi-même à 100% en accord avec mes idéaux et principes; comme tout le monde, je suis plein de contradictions et nous devons tous faire des choix entre notre réalité et nos idéaux ; mais après tout, faire ces choix, n’est ce pas là la marque des Hommes libres ?

Liens utiles pour approfondir :

- MORIN Edgar, L’an I de l’ère écologique.
- HULOT Nicolas, Le syndrome du Titanic ; Pour un pacte écologique.
Voire :
- Les ouvrages « décroissants » ou « a-croissants » (je précise que je ne partage pas toutes leurs idées, loin de là) de Serge LATOUCHE ou Paul ARIES.

4 commentaires:

  1. Je suis d'accord avec toi sur la nécessité d'un changement de notre mode de vie. Jusque là on n'a pas pris conscience du gaspillage qu'il entrainait, or depuis que des pays tels que l'Inde ou la Chine nous rattrapent et consomment autant voire plus que nous on a réalisé que ce mode de vie est dépassé. En effet si 6.8 milliards consomment de la même manière, on ne s'en sortira pas.
    Cependant je comprends la thèse de certains quand ils parlent de néocolonialisme pour qualifier les thèses écologistes qu'on voudrait imposer à des pays émergents, afin de garder une position dominante dans les échanges. N'est il pas contradictoire de vouloir préserver des vies futures alors que dans le présent ces thèses si elles sont appliquées affameront des millions de personnes? Penses tu qu'un paysan africain a les moyens de mettre en place une agriculture dite "bio" ou écolo alors qu'il doit nourrir sa famille et que les Occidentaux paient très peu ses produits avec une exploitations "productivistes"? C'est la mentalité des dirigeants qu'il faut faire évoluer, surtout en France. On est habitué depuis plusieurs siècles à faire partie des plus grandes puissances et on veut garder malgré tout notre place parmi les "dominants", or il faut d'abord établir des relations d'égal à égal et arrêter d'exploiter ces pays qui ont déjà pas mal de soucis notamment en politique intérieure.
    Comment peut on faire la morale à des pays en leur disant qu'ils produisent mal en polluant beaucoup trop, alors qu'ils ne font que copier le mode de production qu'on a adopté depuis des décennies? Pour moi l'écologie est la préservation et le respect de la planète certes, je suis d'accord avec ta citation, on emprunte la planète elle ne nous appartient pas, mais (mon) écologie a aussi des principes sociaux, ce qui en soit est beaucoup plus difficile à appliquer.
    La réponse toute faite n'existe pas c'est évident, mais avant de faire des propositions il faudrait qu'on se remette un peu en question, et prendre conscience que si on décide de mettre en place une politique écologiste (dans le sens où je l'entends) alors on va perdre notre place de favoris, à moins qu'on décide d'être les précurseurs et de conserver une certaine avance. Je ne dis pas que je détiens la clef, je fais simplement part de mon point de vue d' "historienne".
    On vit dans une société de consommation, que ce soit dans nos achats ou même dans nos relations désormais. C'est toute une mentalité à changer, on a réussi à le faire par le passé à de nombreuses reprises mais cela mettra des décennies à ce qu'elle soit respectée et appliquée, comme d'habitude. Combien y avait il de partisans à l'abolition de la peine de mort en 1980? Et aujourd'hui? L'exemple est hors sujet certes, mais il a pour but de montrer que c'est dans la durée et dans la sensibilisation des jeunes générations que passe l'intégration de nouvelles valeurs. Pour les jeunes de 5-10ans c'est un acquis de trier ces déchets, nous on l'apprend toujours, on s'habitue. J'ai confiance, on arrivera à s'adapter, mais à quel prix?
    Elodie.

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  2. Tout d’abord je te remercie pour ton commentaire.
    Lorsque tu parles de néocolonialisme, (et d’agriculture, où là je ne suis pas d’accord avec toi) etc, je te renvois notamment aux articles sur les rapports Nord/Sud où je parle beaucoup plus de tout ça (les cinq articles en parlent). Je ne vais donc pas trop m’étendre parce que je ne ferrais que répéter ce que je dis autre part.
    Cependant, je peux tout de suite te dire que JE CROIS en fait partager le même point de vue que toi.
    Premièrement, c’est effectivement toute une mentalité à changer, et je crois bien que c’est l’idée que je veux faire passer dans cet article et en l’intitulant « décoloniser nos imaginaires ».
    Deuxièmement, pour revenir tout de même au risque néocolonial, que je comprends bien ; a-t-on vraiment le temps, le choix, si l’on considère l’urgence climatique ? N’est-on pas obliger d’être les précurseurs ? (Ce qui peut être en outre une forme de rachat de nos dettes multiples à l’égard des pays du Sud, si l’on se dit par ailleurs qu’il faut qu’on finance le caractère « soutenable » de leur développement tout à fait légitime).
    D’un point de vue purement réaliste, c’est effectivement un moyen néocolonial de garder de l’avance en étant les précurseurs. L’inconvénient c’est qu’on continue comme avant niveau domination Nord/Sud, l’avantage, c’est en gros que la « planète est sauvée ». Pour te reprendre, dans ce cas, on ferait de l’écologie sans faire de social (je dis d’ailleurs dans l’article qu’il faut nécessairement régler les deux crises de concert).
    Mais on peut être plus optimiste (ou utopiste, selon la vision qu’on se fait de l’Homme) et se dire que si on « décolonise nos imaginaires » et si on intègre une société VRAIMENT écologiste, l’idée de domination et de compétition s’effacera dans une plus ou moins grande mesure au profit des idées de coopération, d’échange égal, de relocalisation des économies…On aurait alors clairement moins besoin de piller les ressources du Sud pour assurer la pérennité de notre nouveau mode de vie ; avec tant que faire se peut l’idée de relocation et d’indépendance agricole et énergétique au niveau le plus localisé possible dans toutes les régions du monde (bref, là je répète ce que je dis dans d’autres articles donc je m’arrêtes ici).

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  3. Je suis assez d'accord avec l'ensemble de ta réflexion cependant je pense que les références à Nicolas Hulot, personnage très populaire et très médiatisé, que l'on désigne à la télévision comme étant l'un des principaux combattants écolos si ce n'est même le grand défenseur de la planète en personne, amènent à un point que tu n'as pas assez développé dans ton article, celui de l'important buisness mené autour de l'écologie, très en vogue en ce moment et très prospère dont Nicolas Hulot en est pour moi le principal représentant. En effet il ne faut pas oublier que Nicolas Hulot que je qualifierai de pseudo documentariste narcissique, est avant tout un homme d'affaire, grand patron de la marque des produits Ushuaia dont il ne cesse de faire la promotion, qui n'ont rien d'écologique et se sont même révélés être cancérigènes. Ses propos sont donc d'une très franche hypocrisie et ses actions pour la planéte à remettre en question. Sans développer sur ce sujet je t'invite à lire cet article http://www.lexpansion.com/economie/ushuaia-le-label-hulot-certifie-100-pourcent-rentable_24022.html qui explique bien de quelle manière certains hommes d'affaire utilisent la nature et la crise écologique à des fins commerciales. Pourtant ce sont ces gens là qui sont montrés comme exemple et qui nous transmettent un message de lutte pour l'écologie.

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  4. Pour Nicolas Hulot, je comprends bien ton point de vue, et je le partage en partie. On pourrait dire la même chose d'un Al Gore voire d'un Yann Arthus Bertrand.
    Je l'ais mis en lien parce que ces ouvrages me semblent être un bon point de départ, une bonne introduction.
    En supposant que Nicolas Hulot soit un honnête homme, il se pose tout simplement la question: quels moyens sont les plus efficaces pour arriver à mes fins ? (Fins qui se veulent à priori altruistes, écolo…).
    Evidemment, il rentre dans la catégorie de l'écolo business, du green washing, et permet aux entreprises partenaires de ses programmes de faire genre "mon entreprise est responsable socialement et écologiquement".
    Mais, on peut se dire qu'il est aussi réaliste, qu'il voit la société actuelle telle qu'elle est et non telle qu'il voudrait qu'elle soit. Les gens n’aiment pas qu’on les attaque, qu’on attaque leurs façons de vivre de manière trop brutale, sinon ils se braquent. Alors bien sûr son discours est édulcoré, soft…mais en attendant, il est bien plus audible et entendu que celui d’autres personnes aux propos plus radicaux (et selon moi, et toi aussi si j’ai bien compris : plus francs et sincères) tels que ceux des décroissants.
    Et on ne peut pas dire que son discours et son action soit inefficace. Il (et d’autres bien sur) a permis que de nombreux individus, de tous bords politiques, prennent conscience de l’enjeu écologique. Son pacte écologique à permis de faire de l’écologie un des thèmes majeurs de la présidentielle de 2007. L’utilité de sa fondation est aujourd’hui clairement établie.
    Bref, évidemment que l’on peut penser que ce monsieur est un imposteur, mais enfin tout de même…
    Pour finir sur une note optimiste, et c’est peut-être là le point le plus important de ma réponse : on peut supposer que les citoyens qui ont découvert l’écologie par Hulot ne seront pas trop naïfs et iront plus loin dans leur réflexion et verront les limites du discours genre : « green business,la croissance verte, le développement durable, l’écologie de droite »…

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