Pourquoi ce blog ?

Bienvenue à tous les visiteurs de ce blog !

Par le biais de ce blog, je souhaite vous faire part de mes positions politiques (les poser à l’écrit) sur certains sujets qui me semblent cruciaux et/ou peu abordés (crise des banlieues, rapports Nord/Sud, Ecologie, Fiscalité…).
De plus étant bien triste de constater à quel point les individus ont tendance à démissionner chaque jour un peu plus de leur rôle de citoyen, pour préférer un simple rôle de travailleur/sur-consommateur, ce blog sera ma très petite contribution pour essayer d’informer, faire connaître mes positions et ouvrir un débat entre citoyens.
Par ailleurs, à travers les articles de ce blog vous verrez que : faire des propositions est essentiel pour moi, car critiquer c’est bien, mais proposer une alternative c’est mieux !
D’où le titre de ce blog : alternatives citoyennes. Au reste, le but de ce blog n’est pas tellement pédagogique, pour cela je vous renvoie notamment vers des liens très intéressants.
Enfin, vos contributions, remarques, points de vue et critiques (constructives) sont évidemment les bienvenues.
Petite remarque : j’aurais parfois tendance à forcer le trait et à tenir des propos corrosifs, ceci dans l’unique but de rendre la lecture de ce blog plus captivante.

Martin Besnier

jeudi 22 juillet 2010

II.) Vous avez dit dette ?

On parle souvent de dette des pays du Sud, et notamment de certains pays africains, envers leurs créanciers (à savoir, le plus souvent les Etats et banques occidentales).
Parmi ce fardeau de la dette, une partie constitue ce que l’on appelle parfois des « dettes odieuses », qui représentent entre 500 et 800 milliards de dollars au niveau mondial.
Ces « dettes odieuses » sont caractérisées par une absence de consentement et de bénéfices des populations et par une connaissance des intentions de l’emprunteur par les créanciers. Il s’agit donc de dettes, contractées à partir des années 60 par des dictateurs que nous savions corrompus à qui la dette a personnellement profité ; et dont les taux d’intérêts ont fortement augmenté à partir des années 70 (crise économique).
Cependant, aujourd’hui encore, les populations des pays du Sud concernés doivent payer les intérêts de cette dette, qui sont parfois plus élevés que l’Aide Publique au Développement que nous leurs accordons.
Il s’agirait donc d’annuler ces « dettes odieuses », et/ou de multiplier les enquêtes sur les « biens mal acquis » de certains dictateurs ; de reconnaître leur responsabilité mais aussi celle des créanciers : à savoir les Etats et banques privées occidentales majoritairement.
C’est autant d’argent qui serait ainsi libéré pour permettre la mise en place de politiques publiques de développement, de construction d’infrastructures…

On parle donc souvent de dette des pays du Sud à notre égard. Mais tout cela ne va pas à sens unique ! N’oublions pas, premièrement, que nous avons indubitablement une dette écologique énorme envers les pays du Sud. En effet, par le passé (et notamment depuis la deuxième révolution industrielle à la fin du XIXème siècle) et encore aujourd’hui (aux côtés des Américains et des pays émergents), nous étions et sommes les principaux consommateurs de ressources naturelles épuisables et les principaux pollueurs de la planète. Alors même que nos déchets (parfois toxiques) et les objets que nous jugeons « obsolètes » ou plus « à la mode » mais encore fonctionnels, sont stockés ou réutilisés dans ces pays.
C’est donc à nous, pays riches, d’imaginer et de mettre en place un autre mode de vie plus éco-responsable ou en tout cas (arrêtons avec l’occidentalo-centrisme) d’aider les pays du Sud à se développer légitimement en essayant de limiter au maximum les effets néfastes que pourrait avoir leur développement sur notre planète. Il s’agirait ainsi de financer un développement économique « soutenable » des pays du Sud (par le biais d’une taxe sur les transactions financières par exemple, voir l’article à ce sujet). Ce point à d’ailleurs fait l’objet d’une discussion lors du sommet infructueux de Copenhague.

Deuxièmement, n’oublions pas notre dette liée au passé colonial de nos pays. Un colonialisme qui nous a évidemment bien plus profité qu’à nos colonies. Quelles sont en outre les conséquences des frontières issues de la colonisation et notamment de la peu connue conférence de Berlin de 1885, où les grandes métropoles européennes se divisèrent et établirent les règles du partage de l’Afrique ? Les frontières découpées à cette époque sont en grande partie, celles que les Etats (un concept occidental que nous avons exporté et qui n’est peut-être pas adapté partout dans le monde…) africains, lors de l’accession à leurs indépendances, ont gardées (principe d’intangibilité des frontières). Or, ces frontières ne sont parfois pas adaptées à la répartition des différentes ethnies sur le territoire, expliquant ainsi en partie les conflits interethniques sur ce continent. Ces frontières ne sont pas de nouveau changées par peur d’alimenter un nouveau contentieux à ce sujet et un effet domino sur tout le continent.

Enfin, qu’en est-il de notre dette actuelle liée au néocolonialisme instauré par nos Etats (le fameux thème de la Françafrique) mais surtout à présent par nos firmes multinationales et de plus en plus par les Etats et FMN des pays émergents tels que la Chine et l’Inde. Le pillage des ressources continue dans certains pays ou régions du Sud (le Haut-Katanga et ses minerais, le Golfe de Guinée et son pétrole…) sur le lit d’une large corruption, des deux côtés, qui empêche le développement de certains de ces pays dits les « moins avancés ».

Si cela peut prêter à débat, n’oublions pas, pour finir, l’impact du commerce international dans sa forme actuelle, de la détérioration des termes de l’échange (voir l’article à ce sujet) et de la fraude fiscale et des paradis fiscaux sur la difficulté (ou l’impossibilité ?) à se développer de certains pays du Sud.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire